L’univers bloc
La théorie de l’univers bloc (ou block universe theory en anglais) est une idée qui provient de la philosophie de la physique et de la cosmologie. Elle suggère que le temps, tout comme l’espace, serait une dimension qui serait « bloc » et immuable, c’est-à-dire que passé, présent et futur existeraient simultanément de manière fixe et déterminée.
Les principaux points de la théorie de l’univers bloc :
Le temps est une dimension comme l’espace : Dans la vision classique du temps, le passé est révolu, le présent est en cours et le futur est incertain. Mais selon l’univers bloc, tout comme les objets dans l’espace, tous les instants du temps — passé, présent et futur — existent simultanément. Le temps serait une sorte de « quatrième dimension » qui, elle aussi, serait étendue et fixe, à l’instar de l’espace.
Pas de « flèche du temps » réelle : Dans cette théorie, il n’y a pas de passage véritable du temps. Le mouvement que nous ressentons serait une illusion, créée par notre perception limitée de l’ensemble de l’univers, qui reste un bloc figé. Ce concept contredit l’intuition commune, qui suppose que le temps coule et que le futur n’est pas encore déterminé.
Relation avec la relativité : La théorie de l’univers bloc est souvent liée à la relativité restreinte d’Einstein. Dans cette théorie, le temps n’est pas universel et absolu mais relatif en fonction de la vitesse de l’observateur. Ce qui se passe à un instant donné pour une personne peut être perçu différemment par une autre personne en mouvement. Cela suggère que tous les instants temporels existent de manière absolue dans un « bloc » et qu’ils sont simplement perçus différemment selon la position de l’observateur.µ%
Le « bloc » est tout l’univers : Cette notion d’univers bloc implique que tout ce qui existe (les événements, les objets, les personnes) à travers le temps est inscrit dans ce bloc. Autrement dit, l’univers n’évolue pas dans le sens où le présent serait une succession dynamique d’événements, mais tout est déjà « présent » dans un sens temporel plus large.
Par rapport à d’autres conceptions du temps :
Le temps linéaire : Selon cette vision plus courante, le temps avance comme un fleuve, du passé vers le futur, avec des événements qui se succèdent et influencent les suivants.
L’éternalisme : C’est une forme d’univers bloc. Selon l’éternalisme, tous les événements, qu’ils soient passés, présents ou futurs, sont également réels, contrairement au présentisme (qui considère que seul le présent existe).
Implications philosophiques :
Le libre arbitre : Si tout est déjà fixé dans l’univers bloc, cela remet en question l’idée du libre arbitre. Si tous les événements sont déjà « écrits », la notion de liberté de choix devient complexe, car on pourrait alors se demander si nous avons réellement le pouvoir d’influencer le futur.
La fatalité et le destin : En lien avec la question du libre arbitre, certains pensent que l’univers bloc pourrait impliquer un certain déterminisme, où tout ce qui se passe est déjà écrit et ne peut être modifié.
En résumé, l’univers bloc nous invite à voir le temps comme une dimension figée où passé, présent et futur coexistent, et non comme un flux continu et dynamique. C’est une idée fascinante, mais qui soulève également de nombreuses questions sur la nature de la réalité et notre place dedans.
Positionnement de Philippe Guillemant vis-à-vis de l’univers bloc :
-
Le temps et la causalité inverse : Guillemant propose une vision particulière du temps qui se rapproche de l’idée de l’univers bloc, mais avec un accent particulier sur la notion de causalité inverse. Selon lui, l’avenir ne serait pas uniquement déterminé par le passé, mais il pourrait également exercer une influence sur le passé. C’est ce qu’il appelle la rétrocausalité, où des événements futurs pourraient affecter des événements passés, ce qui va à l’encontre de l’idée conventionnelle d’une causalité stricte où le passé détermine le futur. Cette idée s’inspire notamment de certains phénomènes observés en mécanique quantique (comme l’effet retardé de certaines expériences), mais Guillemant va plus loin en spéculant que le temps pourrait avoir une structure non linéaire.
-
Le temps comme dimension non locale : Dans son ouvrage et ses conférences, Guillemant parle souvent de la manière dont le temps pourrait être vu comme une dimension non locale, une dimension qui dépasse notre perception immédiate. Selon lui, ce n’est pas seulement le présent qui existe, mais une vision plus vaste du temps, une sorte de « bloc » dans lequel tous les événements sont liés entre eux. Il semble donc adhérer, dans une certaine mesure, à une version de l’univers bloc où les événements sont tous en quelque sorte interconnectés, non seulement dans l’espace mais aussi dans le temps.
-
Le rôle de la conscience : Guillemant met également l’accent sur le rôle de la conscience humaine dans l’appréhension du temps et de l’univers. Selon lui, la conscience serait capable d’influencer, d’une manière ou d’une autre, la structure temporelle. C’est ce qui le distingue en partie de la vision purement scientifique de l’univers bloc. Il propose une interaction entre l’esprit et la réalité qui pourrait impliquer une sorte de prémonition ou de pouvoir d’influence sur les événements futurs, ce qui s’oppose à une vision déterministe où tout serait déjà joué. Il voit le temps comme un phénomène émergent, qui serait perçu différemment selon le niveau de conscience.
-
Une approche plus « holistique » du temps : Guillemant parle aussi d’un « temps de l’âme » qui serait en quelque sorte plus large et plus interconnecté que le temps physique que nous percevons quotidiennement. Il envisage l’univers comme étant un système cohérent, où la conscience pourrait avoir accès à une sorte de « plan » temporel plus vaste, dans lequel le temps ne serait pas simplement un processus linéaire mais plutôt une structure de relations d’informations dans un « bloc » global de l’univers.
En résumé :
Philippe Guillemant s’inscrit dans une forme de réflexion qui se rapproche de l’idée de l’univers bloc, mais il ajoute une dimension spirituelle et consciente à cette vision. Plutôt que de simplement accepter que tous les événements existent simultanément dans un « bloc » figé, il voit dans ce bloc une interconnexion entre le passé, le présent et l’avenir, influencée par la conscience humaine et ses perceptions. Il défend l’idée d’une causalité rétrograde, où l’avenir pourrait aussi influer sur le passé, et propose une conception du temps qui va au-delà de l’ordinaire, touchant aux phénomènes de la conscience et de la réalité non locale.
Cela dit, il reste important de souligner que ses idées, bien que fascinantes et innovantes, sont encore souvent perçues comme controversées par une partie de la communauté scientifique, car elles se situent à l’intersection entre la physique théorique et des concepts philosophiques ou spirituels.
Chatgpt